Les cinq prochaines années seront celles de la transition vers le cloud public
Gérard Hoffmann, Président & Administrateur délégué de Telindus évoque le défi de la transition vers le cloud public pour les entreprises, et l’enjeu de gouvernance qui l’accompagne. Sans oublier l’exigence, pour un acteur comme Telindus, d’être au plus proche des problématiques business de ces clients.
Le cadre luxembourgeois s’ouvre, permettant un accès facilité au cloud public. Comment Telindus se positionne-t-il dans ce nouvel environnement ?
Le Luxembourg n’est pas différent du reste du monde. La tendance globale, pour les acteurs économiques, est à l’adoption progressive du cloud public. Le cadre luxembourgeois, avec la nouvelle loi relative au secret professionnel votée récemment et la circulaire cloud adoptée par le régulateur, permettra notamment l’utilisation du cloud public pour le secteur financier. Pour nous, cette technologie est un vecteur de croissance. Actuellement, il n’y a peut-être que 2% de l’activité des entreprises à l’échelle globale qui s’appuie sur le cloud public. La transition sera progressive, mais effective. Il y a là un grand marché ouvert, que nous entendons pénétrer avec notre offre. Les cinq prochaines années seront celles de la transition vers le cloud public. Ce qui fait notre force aujourd’hui réside dans notre capacité à combiner, selon les besoins du client, cloud privé et cloud public.
Dans quelles circonstances les acteurs doivent-ils envisager la transition vers le cloud public ?
Du point de vue de la ressource technique, le cloud privé n’est pas forcément plus cher que le public. C’est sur le service associé, l’accompagnement, la gestion des systèmes, que les prix peuvent évoluer. D’ailleurs, de manière générale, le choix d’un modèle ou de l’autre ne se fait pas uniquement sur le coût. Le cloud public est sans doute la solution la plus intéressante quand les ressources doivent évoluer rapidement, quand il faut déployer au plus vite des environnements variés dans un mode de croissance rapide. Pour un acteur ayant besoin d’un environnement stable, le cloud privé reste un modèle intéressant. Et les deux modèles peuvent très bien cohabiter. Aujourd’hui déjà, nous permettons à nos clients d’accéder au cloud public, grâce à un partenariat que nous avons avec Microsoft Azure. Des discussions sont aussi en cours avec Google, qui se positionne avec beaucoup d’ambitions sur ce secteur. Selon les besoins de nos clients, nous pouvons envisager les opportunités offertes par un de ces clouds publics et leurs écosystèmes de solutions. Avec notre expertise, notre rôle est d’accompagner nos clients, avec un service de proximité, dans le déploiement d’un environnement IT répondant à leurs besoins, entre cloud privé et cloud public, et dans la mise en œuvre d’une gouvernance optimale.
Avec l’émergence du cloud public, le métier des intégrateurs et opérateurs a fondamentalement changé… La ressource informatique devenant « commodité », comment créer de la valeur ?
Nous accompagnons nos clients et investissons dans l’innovation afin d’être toujours au plus proche du business de nos clients. Nous avons d’ailleurs investi dans le domaine de la FinTech, en développant des solutions répondant à divers besoins du marché. Nous avons notamment développé un toolset applicatif permettant aux acteurs de la place financière de mieux répondre aux exigences en matière de KYC. Nous développons aussi des applications autour de la Blockchain, avec une orientation vers le secteur financier. Un autre enjeu réside autour de PSD2, pour permettre aux banques de s’ouvrir plus facilement. D’autres développements sont envisagés dans le domaine de l’intelligence artificielle. Nous restons dans une logique d’intégration, avec des solutions mises au point in-house ou d’autres que nous allons chercher à l’externe, auprès de start-ups par exemple, pour répondre aux besoins des clients. A travers ces solutions, bien intégrées dans un environnement informatique cohérent, nous accompagnons nos clients dans leur évolution.